Ostéopathie pour le senior

Dans certains pays, dont les ressources économiques sont très basses, l’espérance de vie à la naissance continue d’être inférieure à 50 ans. Il est donc vrai que vieillir est, dans une large mesure, une chance que nous avons en Europe, et que nous oublions trop souvent. Mais, évidemment, encore faut-il bien vieillir ! Vieillir sans perte d’autonomie, sans pathologies sérieuses et leur conséquente polymédication, vieillir avec une baisse minime des fonctions physiologiques : voilà les bases d’un vieillissement réussi, et l’un des objectifs principaux de la médecine ostéopathique.

Pour parvenir à cet objectif, l’ostéopathe dispose d’une excellente connaissance anatomo-physiologique, biomécanique et gérontologique, ainsi que d’un ensemble de techniques qui s’adaptent à tous les âges. Ces techniques allient la non-dangerosité à une grande efficacité dans les traitements préventifs, ainsi que dans les traitements des maladies dites fonctionnelles, ces dernières étant également caractérisées, dans un vocabulaire plus ostéopathique, comme des « dysfonctions somatiques ». De telles dysfonctions peuvent, selon le Glossary of osteopathic terminology, se définir ainsi :

« La dysfonction somatique est la fonction perturbée ou altérée des composantes associées au système somatique (la structure du corps) : squelettiques, structures arthrodiales (articulations) et myofasciales, ainsi qu’aux éléments vasculaires, lymphatiques et nerveux qui leur sont rattachés ».

Dans l’espace de la consultation, l’ostéopathe ne se limitera pas au diagnostic et au traitement des pathologies fonctionnelles des seniors, mais donnera également une place très importante à la prévention, en procédant à des traitements ostéopathiques préventifs, à des recommandations nutritionnelles, d’activités physiques adaptées, d’exercices cognitifs et de relations sociales. Ce défi de la prévention est d’autant plus important, souhaitable et légitime qu’il est actuellement démontré que seul un quart de nos gènes a une expression fixe tout au long de notre vie, tandis qu’un autre quart a une expression modulable selon nos conditions et habitudes de vie, et qu’enfin, l’expression de la moitié de nos gènes est modifiable par la nutrition et les activités physiques. Vieillir jeunes, voilà notre devise ostéopathique !